conscience vraie

Stratégie : Bibliographie fondamentale

Ces livres sont tous d'une actualité étonnante. Leur contenu est très représentif de la manipulation, des comportements pervers et prédateurs, qu'ils soient le fait de pervers narcissiques individuels ou bien d'organisations. Ils permettent également de mettre à jour (pour ceux qui ne l'auraient pas encore compris) que les collabos - les pions, les soldats - dans les stratégies de domination sont les principaux manipulés et qu'ils n'ont aucune valeur au regard des manipulateurs qui les sacrifieront sans aucun scrupule.

Sunzi dit :

« Il faut tromper la vue et l'ouïe des soldats pour qu'ils ne sachent rien des opérations militaires ».

« Accorder des récompenses extraordinaires et promulguer des décrets hors du commun permet de commander l'armée entière comme si l'on commandait un seul homme. »

« Assignez une mission aux soldats sans leur révéler votre intention. Exposez-leur les conditions favorables sans leur révéler les facteurs dangereux. »

L'Art de la Guerre - Sunzi

sunzi, sun tse, sun wu

« L'Art de la guerre » de Sunzi et
« L'Art de la guerre » - Sun Bin

Chine,
Vème siècle av. JC

Fiche de lecture, citations, l'Art de la guerre, Sunzi (Sun Wu, Sun Tze, Suntse, ...)

Sunbin quant à lui est un descendaant de Sunzi qui a repris les enseignements de son ancêtre et les a déployés dans les domaines concrêts des méthodes, des tactiques.

Kautilya

« Kautilya (la ruse) Traité du politique »
Artasastra

Inde,
IIIème - av. JC (écrit au 1er s.)

Un traité, rédigé à l'intention de souverains qui présente les règles de gouvernance.

Ce traité qui promeut la ruse et la pousse à son paroxisme anthousiasme les politiciens de tous les temps.

Traité du gouvernement

« Traité du gouvernement »
Nizam al-Mulk

Perse,
XIème siècle

Les conseils donnés au souverain par le vizir du sultan Malik Chah, vizir qui exerça le pouvoir depuis Ispahan sur l'un des plus grands empires du monde.

Le prince

« Le prince »
Machiavel

Italie,
XVIème siècle siècle

Machiavel livre une vision pragmatique de la politique en dégageant le concept de la raison d'état, et la fin qui justifie les moyens. Ces moyens sont détachés de toute morale qui est exclue afin d'atteindre le but final, « le bien général ». Il préconise la ruse, la propagande, le mensonge. « Il n'est pas nécessaire au prince d'avoir toutes les qualités mais il lui est indispensable de paraître les avoir. »

L'art de la guerre

« L'Art de la guerre »
Machiavel

Italie,
XVIème siècle siècle

Cet ouvrage se distingue par son esprit peu machiavélique (comparativement aux autres écrits de Machiavel). Les propos portent sur la tactique, le domaine organisationnel de la guerre, avec une réflexion sur le pouvoir.

FICHE de LECTURE, CITATIONS : « L'Art de la guerre » de Sunzi

et « L'Art de la guerre » de Sun Bin »

Chine - Vème / IVème siècle av. JC

sunzi, sun tse, sun wu

Présenté et annoté par Michel Jan - Traduis du chinois par Tang Jialong avec la collaboration de Véronique Riffaud

Rivages poche - Petite bibliothèque

Étant donné le caractère très synthétique de ce livre, j'ai choisi de présenter une sélection d'extraits, en les situant dans le sommaire.

Sommaire

Présentation par Michel Jan

Bibliographie

Préface de Wu Rusong

Propos de l'éditeurs

L'Art de la guerre de Sunzi

Notice biographique

De l'appréciation de la situation

Du combat

De l'offensive

De l'extériorisation des forces militaires

De l'élan

Des points faibles et des points forts

De la lutte pour la prise d'initiative

Des neufs principes d'adaptation

De la marche

De la configuration du terrain

Des neufs sortes de terrains

De l'attaque par le feu

De l'utilisation d'espions

L'Art de la guerre de Sun Bin

Notice bibliographique

Première partie

La capture de Pang Juan, Entrevue avec le roi Wei, Question du roi Wei, Questions de Tian Ji sur la fortification, Le choix des soldats, Le temps et la guerre, Les formations militaires, Les avantages du terrain, Se créer une situation favorable, La voie de l'administration de l'armée, la sélection, Le maintien constant du moral, Le pouvoir fonctionnel de l'armée, Pour une armée puissante, Les instructions à observer en cinq cas

Deuxième partie

Dix types de formations militaires, Dix questions et réponses, L'armée étrangère et l'armée nationale, Les grands chefs militaires, Cinq types d'armée et leur conduite, La défaite de l'armée, Les qualités des généraux, Les vertus des généraux, Les défauts des généraux, Les défaites des généraux, "Villes viriles" et "villes femelles", Cinq mesures et neuf conquêtes, Concentration et dispersion, Le qi et le zheng

Tableau chronologique de l'histoire de la Chine

Présentation par Michel Jan

Les deux traités de stratégie présentés et rassemblés dans cet ouvrage sont parmi les plus anciens de la Chine antique. L'Art de la guerre de Sunzi date de l'époque des Printemps et Automnes (VIIe s. av JC) et L'Art de la guerre de Sun Bin, de celle des Royaumes combattants (Ve-IIIe s. av. JC).

Traduit dès le VIIIe s. au Japon où il servait à l'instruction des guerriers japonais, L'Art de la guerre de Sunzi ne fut connu en Europe qu'à partir de 1772 grâce à la traduction du père Jean-Jacques Amiot. Les guerres dynastiques marquaient encore les esprit et, dans l'enseignement de Sun Wu inspiré par les rivalités entre Royaumes combattants, il y avait matière à méditer pour les chefs militaires de la Monarchie.(...)

...Mao Zedong aurait été "l'héritier le plus spectaculaire de Sunzi". Un bon nombre de ses principes de stratégie et de tactique présentent en effet des similitudes indéniables avec ceux de l'auteur de L'Art de la guerre.(...)

Dans leur forme les deux traités sont caractéristiques des textes légués à la prospérité par les auteurs classiques chinois, comptant sur le temps pour les juger et en se fiant à leur mérite intrinsèque.(...)

Les opérations militaires conduites par les États-Unis (Golfe, Balkans, Afghanistan, Irak) démontrent, écrivent les auteurs chinois, la grande capacité des États-Unis à imaginer de nouvelles formes de guerre combinant l'information, les armes de précision, les forces spéciales ou encore des actions militaires non guerrières. Dans ces opérations de forces américaines, les commentateurs chinois vont jusqu'à reconnaître les applications des enseignements de Sun Wu et de Sun Bin, par l'usage de ruses, de feintes, de tromperies, ou encore de manifestations d'écrasante supériorité pour annihiler la volonté du camp adverse.

Évitant des règles établies par les États-Unis, ces mêmes stratèges s'en réinventent d'autres, au point d'envisager tous les domaines de l'activité humaine pour y étendre, sous une forme ou sous une autre, la compétition : l'économie, la finance, l'écologie, etc... (...)

Le principe exposé par Sun Wu sur la duperie dans la guerre ne trouve pas de meilleure illustration que dans les actuels rapports économiques.(...)

Connaître son adversaire, attaquer en priorité sa stratégie, éviter sa force, le décevoir et le manipuler, tels sont les principes généraux de Sunzi et de Sun Bin. Leur vision stratégique a été fortement influencée par les changements sociaux-culturels et politiques de l'époque charnière dans laquelle ils ont évolué. Il en fut de même pour Machiavel au début de la Renaissance, remarquent des stratèges chinois qui recommandent sa méthode... (...)

Préface de Wu Rusong

(...)Depuis longtemps, L'Art de la guerre de Sunzi en treize chapitres est connu dans le monde entier comme un traité militaire classique, et son auteur, Sun Wu, comme un Sage de la guerre. Selon les données que je possède, il en existe vingt-sept éditions en différentes langues dans le monde.

L'auteur de L'Art de la guerre de Sun Bin est un descendant de Sun Wu. Ses théories militaires dénotent un héritage familial évident, car à cette époque-là, la transmission verbale des connaissances de génération en génération au sein d'un clan est monnaie courante, même si l'écriture joue un rôle important. (...)

L'Art de la guerre de Sunzi

De l'appréciation de la situation

Sunzi dit : (...) Le recours à la duperie est un principe à observer dans la guerre. Par conséquent quand vous êtes capable et désireux de livrer combat, vous devez tâcher de vous montrer inapte et indifférent. Quand vous voulez rester sur place ou aller loin, feignez le contraire. Quand l'adversaire est cupide, faites-lui miroiter des gains. Quand l'ennemi est en désordre, prenez-le d'assaut ; quand il est solide, prenez garde à lui ; quand il est puissant, évitez de le rencontrer ; quand il est arrogant, cherchez à le faire réfléchir ; quand il est prudent, rendez-le arrogant ; quand il est dispos, cherchez à le harceler ; quand il est solidaire, efforcez-vous de semer la discorde dans son sein... (...)

Du combat

Sunzi dit : (...) Quiconque ne saisit pas parfaitement l'aspect malfaisant de la guerre n'en connaît pas non plus à fond l'aspect bienfaisant. (...)

De l'offensive

Sunzi dit : (...)

Le comble su savoir-faire ne consiste pas à remporter toutes les batailles, mais à soumettre l'armée ennemie sans livrer bataille. (...)

Les principes militaires exigent que vous encercliez l'adversaire quand vous lui êtes dix fois supérieur en nombre ; que vous l'attaquiez lorsque vous lui êtes cinq fois supérieur en nombre ; que vous le divisiez quand vous lui êtes deux fois supérieur en nombre ; que vous lui résistiez quand vous êtes de force égale ; que vous vous retiriez quand vous êtes numériquement inférieur... (...)

Celui qui connaît son adversaire et se connaît lui-même peut livrer cent batailles sans aucun risque. (...)

De l'extériorisation des forces militaires

Sunzi dit : (...) Être invincible dépend de soi-même, soumettre l'ennemi dépend de l'ennemi.(...)

De l'élan

Sunzi dit :

C'est par un système organisationnel que l'on dirige une grosse armée comme une petite ; c'est par la signalisation que l'on commande les opérations d'une grosse armée comme d'une petite ; c'est par la combinaison du qi et du zheng que l'ensemble des trois armées peut soutenir victorieusement les attaques de l'adversaire.

Qi et Zheng : En simplifiant, les termes militaires de la Chine ancienne désignent des méthodes tactiques, indirectes (inhabituelles, inattendues) ou directes. Au niveau des opérations, une attaque de face relève du "Zheng", si elle est lancée sur les arrières de l'ennemi, elle est le "qi" ; de front, elle est le "Zheng", sur les flancs elle est le "qi" ; de même pour attaque de jour et de nuit. (...) "Quand je fais de la surprise (qi) une règle (zheng), l'ennemi s'attend à une surprise (qi) ; je l'attaque alors selon la règle (zheng). Quand je fais de la règle une surprise (qi), l'ennemi s'attend à une attaque selon la règle (zheng) ; je l'attaque alors par la surprise (qi). (...)

Le dispositif stratégique se résume aux deux forces, régulières et extraordinaires, qui engendrent des combinaisons si variées que l'esprit humain est incapable de les embrasser toutes." (...)

C'est en ayant une organisation rigoureuse qu'on est en mesure de montrer à l'ennemi son désordre ; c'est en étant brave qu'on est en mesure de montrer à l'ennemi sa lâcheté ; c'est en possédant une grande force qu'on est en mesure de montrer à l'ennemi ses points faibles. (...)

Ces derniers (les grands généraux) commandent les troupes comme on fait rouler les bûches ou des pierres. La nature des bûches et des pierres est d'être statiques en terrain plat et de rouler en terrain escarpé ; celles qui sont carrées sont statiques et celles qui sont rondes roulent facilement. Ainsi l'élan recherché par les grands généraux est celui des pierres rondes dégringolant d'une montagne haute de plusieurs milliers de pieds. Voilà ce que l'on appelle l'élan.

Des points faibles et des points forts

Sunzi dit :

(...)

C'est l'appât du gain qui pousse l'ennemi à se rendre de son propre chef à l'endroit où nous désirons qu'il aille. C'est en lui dressant des obstacles que nous l'empêchons de pénétrer dans notre zone de défense. C'est pourquoi il faut épuiser un ennemi frais et dispos, affamer un ennemi bien nourri et disperser un ennemi stable.

Par conséquent, un expert en offensive agit de sorte que l'ennemi ne sache pas comment se défendre. Un expert en défensive agit de sorte que son adversaire ne sache pas comment lancer une attaque

(...)Préparer l'ennemi à combattre sur son avant-garde revient à affaiblir son arrière ; préparer l'ennemi à combattre ses arrières revient à affaiblir son avant-garde... (...)

La meilleure manière de feindre est celle qui ne prête pas à la suspicion, de sorte que les espions, si parfaitement cachés soient-ils, ne savent distinguer le vrai du faux, et les esprits les plus intelligents ne peuvent établir de stratégie efficace contre nous. (...)

Les règles de la conduite des opérations sont semblables à l'écoulement de l'eau. De même que le flot contourne les hauteurs et s'en va vers les basses terres, les opération ont pour but d'éviter les points forts de l'ennemi et de s'en prendre à ses points faibles. C'est en suivant la configuration du terrain que l'eau s'écoule.(...)

Celui qui veut vaincre grâce à ses facultés d'adaptation aux changements sera nommé "guerrier divin". Aucun des cinq éléments ne saurait l'emporter éternellement ; aucune des quatre saisons ne peut durer invariablement, le jour est tantôt court et tantôt long, et la lune ne cesse de croître et de décroître.

De la lutte pour la prise d'initiative

Sunzi dit :

(...)

Cette lutte consiste à transformer une voie sinueuse en une voie rectiligne et à transmuer le mal en bien. (...) Le vainqueur est celui qui sait transformer le premier la voie sinueuse en une voie rectiligne. (...)

Toute l'armée doit agir comme un seul homme. (...)

Il faut chercher en l'occurrence à abattre le moral des troupes ennemies et à ébranler la volonté de leurs généraux. (...) Voilà ce qu'on appelle utiliser le moral de l'adversaire. Attendez que l'ennemi s'agite et se trouble alors que vous êtes en paix et en bon ordre, c'est ce que l'on appelle utiliser sa volonté. Attendez que l'ennemi arrive d'un endroit éloigné, qu'il souffre de faim et d'épuisement, alors que vous êtes sur place, bien reposés et bien nourris, voilà ce qu'on appelle utiliser son énergie. (...)

Des neufs principes d'adaptation

Sunzi dit :

... Le général recourt aux stratagèmes sur un "terrain encerclé". (...)

C'est en les affaiblissant qu'on parvient à soumettre les princes ; c'est en faisant montre de sa puissance redoutable que l'on parvient à les asservir ; c'est en leur faisant miroiter des avantages qu'on parvient à les faire circuler. (...)

De la marche

Sunzi dit :

(...)

Ceux qui agissent de façon irréfléchie et sous-estiment l'ennemi finiront par être capturés.(...)

De la configuration du terrain

Sunzi dit : (...)

On a raison de dire : "Connaître son adversaire et se connaître soi-même permet de remporter la victoire sans aucun risque ; connaître le moment de l'attaque et les conditions du terrain, c'est s'assurer une victoire absolue ».

Des neufs sortes de terrains

Sunzi dit :

(...)

Le commandement de l'armée exige la sérénité, la profondeur d'esprit, la justice et la rigueur. Il faut tromper la vue et l'ouïe des soldats pour qu'ils ne sachent rien des opérations militaires (...)

Par conséquent, les soldats tendent naturellement à résister de leur mieux quand ils sont encerclés, à combattre désespérément quand ils y sont obligés, et à se montrer obéissants quand ils sont dans une situation dangereuse. (...)

Accorder des récompenses extraordinaires et promulguer des décrets hors du commun permet de commander l'armée entière comme si l'on commandait un seul homme.

Assignez une mission aux soldats sans leur révéler votre intention. Exposez-leur les conditions favorables sans leur révéler les facteurs dangereux. (...)

De l'utilisation d'espions

Sunzi dit :

(...)

On utilise cinq sortes d'espions : les "espions indigènes" que l'on a recrutés en territoire ennemi ; les « espions intérieurs » que l'on a recrutés parmi les fonctionnaires de l'État ennemi ; "espions doubles" qui ont été soudoyés pour notre compte ; les "espions anonymes" qui transmettent des informations fabriquées de toutes pièces aux espions d'État ennemis ; et des "espions d'élite" qui ont été envoyés dans l'État ennemi et qui reviennent rapporter des renseignements sur l'ennemi. Le recours simultané à ces cinq sortes d'espions bouleverse si bien l'ennemi qu'il se trouve décontenancé. (...)

L'usage d'espions doubles est essentiel pour l'obtention d'informations. Il est donc essentiel de les traiter avec largesse ».

Copyright © Josselyne Abadie
conscience-vraie.info

Dossier : La Stratégie

page créée le : février 2004 republiée le : 20 août 2011

page restructurée le 21 juillet 2021

Sommaire

Qu'est-ce que la Stratégie ? (page 1)

- Définition et histoire des mots Stratège et Stratégie (page 1)

Stratégie et manipulation (page 1)

Les origines de la stratégie (page 1)

- Jeu d'échecs (page 1)

- Jeu de go (page 1)

- Comparaison jeux d'echecs et de Go (page 1)

Au-delà des jeux et de la stratégie (page 1)

Bibliographie fondamentale (page 2)

- Fiche de lecture "L'art de la guerre" de Sun Tze et Sun Bin (page 2)

Liens internes

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Raccourcis documentation :
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