conscience vraie

FICHE de LECTURE - SYNTHÈSE (page 1)

Introduction
De la ségrégation des juifs à la stérilisation des malades mentaux
De la mise à mort des malades mentaux à celle des juifs et des tziganes

Müller-Hill

FICHE de LECTURE - SYNTHÈSE (suite, page 2)

Science nazie, science de mort

L'extermination des juifs, des tziganes et des malades mentaux de 1933 à 1945

Benno Müller-Hill

Science nazie, science de mort

3) L'EXPLOITATION des CITOYENS DECHUS de leurs DROITS dans la RECHERCHE ANTHROPOLOGIQUE et PSYCHIATRIQUE

Le service d'anatomie cervicale de l'IEG de Recherche sur le Cerveau n'éprouva aucun scrupule a travailler sur les cerveaux des personnes assassinées. Des quantités importantes de cerveaux ont été récupérés suites aux assassinats en établissement d'extermination.(p. 71) Le Pr Hallervorden de l'IEG de Recherche sur le Cerveau fait état, quant à lui, des 500 cerveaux de débiles mentaux qu'il a disséqués et préparés pour examen, pendant l'été 1942. Dans un rapport de cette même IEG on pouvait lire : "Le nombre des autopsie d'enfants a sensiblement augmenté dans l'établissement de Haar. Il serait donc possible d'obtenir un matériau abondant, rare et précieux, sur la question des dommages cervicaux infantiles et sur celles des malformations congénitales..."

Un projet de création de centres de recherche où les patients pourraient, préalablement à leur mise à mort et à la récupération de leur cerveau, subir un examen psychologique et physiologique détaillé, fut approuvé. Le projet concerna en particulier des enfants "idiots". Des projets spécifiques furent menés, entraînant le ciblage de certains sujets en fonction de leur intérêt pour la science, voués à l'euthanasie après examens, puis la récupération des cerveaux et/ ou d'autres organes. (p. 72/74)

Le Pr Schneider se réjouissait de "l'augmentation constante du matériau." Le Pr von Verschuer; directeur de l'IEG d'anthropologie, utilisa les gigantesques possibilités qu'offraient Auschwitz ; il y fut aidé par son ancien assistant, le Dr Mengele, nommé médecin de camp à Auschwitz. Il devait y mener deux projets : "Albumines spécifiques" et Couleurs des yeux".

Le Dr Wagner, avec l'aide du centre de recherche du Dr Ritter, avait travaillé tout particulièrement sur les jumeaux. Il avait trouvé deux familles portant une anomalie notable de l'oil. Il annonçait l'étude d'autres familles porteuses d'anomalies oculaires. Le Dr Nyiszli raconte dans son livre qu'il a dû préparer et envoyer à l'institut de de Dahlem les yeux partiellement hétérochromatiques de quatre paires de jumeaux que le Dr Mengele avait tués par injection cardiaque. On tua également, pour la même finalité, tous les membres d'une famille de huit personnes aux yeux hétérochromatiques. (p. 77)

A Auschwitz, la sélection réservée aux médecins et anthropologues, permettait d'effectuer un tri. Celui-ci permit au Dr Mengele de trouver, entre autres, plus de cent paires de jumeaux et à peu près autant de familles de nains ou de malformés. On prenait les mesures des jumeaux et des nains, et après leur mort, il étaient autopsiés. Le Dr Nyiszli extrayait tous les organes susceptibles de présenter un intérêt scientifique pour que le Dr Mengele puisse les examiner. (p. 77/78

De multiples expériences étaient menées. Une d'entre elles consista a injecter à des jumeaux juifs et tziganes uni- ou bivitellins, la même quantité de bactéries du typhus (Dr Mengele). Des échantillons de sang étaient envoyées à Berlin pour analyse et suivi de l'évolution de la maladie. L'objectif était de déterminer l'influence héréditaire dans le développement de la maladie. Le Dr Mengele a profité des nombreux avantages que représentait Auschwitz, pour sa carrière scientifique autant que pour son enrichissement personnel, au regard de la mine d'or constituée par les dernières possessions des victimes. (p. 79)

4) Du ROLE de QUELQUES ANTHROPOLOGUES et de l'IDEE qu'ils se FAISAIENT d'EUX-MEMES

Nous avons vu que la pratique scientifique de l'anthropologie et de la psychiatrie a dévoilé, peu à peu, sa véritable nature, le meurtre massif de ceux qui pensaient autrement, et comment s'est déroulé le processus. Les anthropologues et psychiatres n'avaient cependant aucun pouvoir ; on se servait d'eux pour justifier le pillage et le meurtre, et pour donner au programme des nazis un lustre scientifique et une apparence d'ordre.

Ce programme de destruction a permis à la bourgeoisie de servir ses propres intérêts.

Les militaires espéraient et obtinrent le réarmement et les guerres, victorieuses dans un premier temps. Les industriels espéraient et obtinrent l'anéantissement de la démocratie et du monde ouvrier. La dangereuse concurrence des médecins, des avocats et des commerçants juifs disparut. On put acquérir à bon prix les biens de ceux qu'on avait chassés. Les places vacantes des assistants et des professeurs renvoyés ouvrirent des possibilités de carrière, y compris aux étudiants et aux assistants qui n'y seraient pas parvenu auparavant. Les anthropologues et les psychiatres pensaient qu'on accorderait à leurs recherches des subventions gigantesques, puisque leur travail donnait une tournure scientifique au mythe national-socialiste.

La propagande nazie les fit d'abord hésiter, mais l'antisémitisme ne les inquiéta jamais. Il commença par éliminer leur concurrence, puis leur fournit des ouvriers esclaves. (p. 81)

La forme de domination exercée troublait les idées de chacun.

En particulier :

. les scientifiques ne savaient pas qu'elle était leur situation et celles des autres.

. On ne savait jamais vraiment qui prenait les décisions.

. Chacun se sentait en danger et était l'ennemi de tous.

. Tout le monde dénonçait tout le monde. (p. 82)

De multiples actions de conditionnement furent menées de diverses manières ; de nombreux écrits témoignent de l'idéologie eugéniste et de sa diffusion, ainsi que de la mégalomanie ambiante.

Pour exemple : réponse du Pr Fischer à la proposition qui lui était faite de présider un "Congres anti-juifs" : "... Je considère comme excellent et absolument nécessaire votre projet de fonder un front scientifique pour défendre la culture européenne contre l'influence du judaïsme. ... Je suis également disposé à participer à un groupe de travail, notamment s'il porte sur la biologie raciale. Que vous m'en proposiez la présidence est pour moi une preuve de confiance qui m'honore et dont je tenterai volontiers de me montrer digne... Parmi les Français, je choisirai le Pr G. Montadon. Vous savez sans doute que ce professeur à l'École d'Anthropologie de Paris est coéditeur de L'Ethnie française, un mensuel fortement anti-juif, et qu'il a rédigé cette gentille petite brochure : Qu'est-ce qu'un Juif ..." ? (p. 87)

Toutes sortes de théories sont apparues visant à cautionner scientifiquement cet eugénisme, dont certaines extrêmement fantaisistes qui ont -quand même - parfois donné lieu à des conflits entre scientifiques. (se reporter au livre p. 87 à 96) Mais aucun des anthropologues ou psychiatres concernés n'a écrit de véritable histoire de sa science durant ces années.

Les anthropologues et les psychiatres ne portaient jamais sur eux-mêmes ou sur leurs collègues un regard d'anthropologue ou de psychiatre.

Benno Müller-Hil pose, à ce stade du livre, neuf questions pour élucider le mystère de l'extermination. Je propose à chacun d'y réfléchir et de se reporter au livre pour avoir les réponses de Benno Müller-Hill qui ne sont pas mentionnées dans la présente synthèse. Je ne présente ici que quelques clés des réponses qui sont complexes.

1. Pourquoi le fascisme allemand, et justement lui, a-t-il provoqué le meurtre massif des Juifs, Tziganes, des asociaux, des Slaves et des malades mentaux ? Pourquoi les psychiatres et anthropologues allemands ont-ils contribués à l'organisation de l'extermination de leurs clients et patients, et participé à la propagande qui la prépara ? Pourquoi n'y a-t-il pas eu d'extermination comparable dans les autres pays fascistes, comme l'Italie et l'Espagne ? Pourquoi n'a-t-on pas constaté d'évolution analogue dans les pays démocratiques, la France, l'Angleterre ou les États Unis ? (p. 97)

- L'Allemagne était l'un des pays en pointe dans les domaines scientifiques et industriels. La psychiatrie et l'anthropologie en étaient les meilleures et les plus grandes disciplines.

...

- Les scientifiques tiennent à l'objectivité, mais la pure objectivité conduit à considérer toute chose comme faisable. La division du travail dans le processus scientifique répond elle aussi à l'objectivité. L'expertise, le meurtre, et l'extraction des organes n'étaient pas effectués par les mêmes personnes. Les scientifiques chargés de l'expertise participaient à l'extermination, mais ne la voyait pas.

- "Les scientifiques subliment leur sexualité dans l'effort de découverte et leur pulsion de mort, de destruction, dans l'analyse." Avant même le national-socialisme les psychiatres et anthropologues avaient commencé à désublimer leur pulsion de mort. Avec la ségrégation ils ne classaient plus des idées mais des êtres humains. Le pas suivant fut la stérilisation qui est une menace de mort symbolique. La solution finale était la quintessence de la désublimation : le meurtre de masse.

D'où leur venait cette disposition à parcourir le chemin de la désublimation ? D'où venait cette haine et ce ressentiment qui permirent à ces bourgeois - car ils étaient tous fils et filles de familles bourgeoises - de détruire avec tant de légèreté ceux qu'ils ne comprenaient pas ? Cette haine était-elle un produit de l'histoire allemande, ou bien était-elle internationale ? (p. 99)

2. D'où venait l'antisémitisme ? (p. 100)

- En Allemagne l'antisémitisme était présent depuis longtemps. Dès le XVè siècle, on en trouve des pratiques, mais il devient omniprésent dès la fin du XVIIIè sicèle et au XIXè siècle.

...

- La jalousie ne suffit pas a expliquer seule l'antisémitisme. Benno Müller-Hil nous livre une explication basée sur le fait de l'identification du Juif à la femme, dans un contexte où les fils soumis à leur père tyrannique avaient appris à mépriser leur mère. Des théories ont été publiées accréditant la thèse des femmes "inférieures", et faisant état de la comparaison entre ces "femmes inférieures" et les Juifs. Mais la mère allemande, ne pouvant pas être inférieure, "des êtres inférieurs l'avaient forcément infériorisée". L'origine de la haine envers les Juifs et de leur extermination pourrait avoir un rapport avec une pulsion sexuelle méconnue. Les pratiques coercitives concernant la sexualité des êtres considérés "inférieurs" étaient éloquentes ; notamment la sexualité des malades mentaux et des Tziganes inquiétait et angoissait depuis longtemps les spécialistes. (p. 101/102)

...

3. Qu'est-ce qui faisait des médecins, et d'eux justement, des messagers virtuels de l'extermination ?

- Depuis toujours l'activité médicale comprend des petites parts de destruction : amputations, avortements (sur indication sociale ou génétique), ... Le Pr von Weizäcker l'a dit dans une conférence tenue à Heidelberg (1933), en se plaignant que l'on ne dispose que d'une "théorie de la destruction incomplète". "Seule une politique populaire de destruction qu'on aura conçue dans ses moindres détails s'avèrerait non seulement préservatrice, mais aussi créatrice".1 Il qualifiait aussi les schizophrènes d'"inférieurs". Son idée de "destruction" évolua dans le temps vers la notion de "sacrifice" qui le captivait.(p. 102) Il découvrit que pour les médecins comme pour les masses, les "mesures d'extermination et d'élimination prises" sous le national-socialisme" puisèrent sans doute leur plus grande force dans l'idée de sacrifice qui les parcourait... car ... l'idée de sacrifice est un condensé de mise à mort et de rédemption".2 Le Pr von Weizäcker se faisait l'apôtre du "sacrifice solidaire".

- Les psychiatres et anthropologues avaient un pouvoir de diagnostic mais pas de pouvoir thérapeutique. Jusqu'à la fin des années 1920, il n'exista aucune espèce de thérapie pour les maladies mentales telles que la schizophrénie et la dépression. Pour eux, les grandes maladies mentales, et pour les anthropologues les infériorités raciales, étaient congénitales. Les messages que les médecins de la ss et du parti communiquaient dans leurs textes invitaient les masses à penser que ces malades mentaux ainsi que les Juifs "inspiraient l'horreur". De l'horreur, cette forme extrême du dégoût, à la destruction, il n'y a eu qu'un pas. (p. 107)

4. Pourquoi l'extermination des Juifs et des malades mentaux était-elle un secret

- Pour la plupart des hommes la vision des charniers stoppe leur fascination pour la destruction. Seulement quelques individus avaient une volonté de destruction suffisamment forte pour vouloir servir dans le temple du fascisme allemand : devant les fours d'Auschwitz. Chacun savait que les Juifs et les malades mentaux étaient assassinés, mais personne n'était autorisé à le dire. Le cour terrifiant du fascisme allemand, l'extermination, était un secret connu de tous et devait le rester. Hitler était l'oracle de l'extermination.On ne devait pas plus prononcer le nom de l'extermination qu'on ne prononce le nom de Dieu.

Hitler donna aux bourgeois allemands la possibilité de vivre leurs désirs de destruction, mais sans leur interdire de proclamer qu'ils avaient agi sous la contrainte et qu'ils n'étaient pas informés. Il en fit de tout petits enfants, dotés d'une si courte mémoire qu'ils pouvaient dire qu'ils n'avaient vraiment rien su. Tout comme les psychiatres tentaient de transformer leur patients en enfants immatures et incapables de se souvenir. Himmler, le "grand-prêtre" d'Hitler, avait également réfléchi au problème et glorifiait son sens du secret comme celui de ses camarades. (p. 108)

Qu'avaient fait les parents, les professeurs, le monde, à ces enfants, au petit Himmler, au petit Hitler, pour qu'ils deviennent de tels monstres ?

5. Existait-il dès le début un "plan" d'extermination des malades mentaux, des Juifs et des Tziganes et des Slaves ? (p. 108 / 109)

Certaines actions ont été planifiées, mais d'autres se sont dégagées dans l'enchaînement des causes à effet des forces destructrices déchaînées par Hitler.

6. Le national-socialisme peut-il renaître en Allemagne ou ailleurs ? (p. 109 / 110)

Benno Müller-Hill (1989) "considère comme possible que les force de destruction, en République Fédérale ou en Europe se réveille une fois de plus. Peut-être la réification des être humains dans les démocraties occidentales est-elle déjà allée assez loin pour que les spécialistes des sciences naturelles et les technologues parviennent à assurer, sous la bannière d'une technologie atomique ou "verte", le triomphe de la destruction".

7. les travaux expérimentaux menés par les professeurs Hallervorden et von Verschuer que j'ai décrits dans ce livre doivent-ils être récusés parce qu'ils constituent une mauvaise science ou sont non scientifiques, ou bien parce qu'ils ont été menés sur de mauvais objets, c'est à dire sur des hommes qu'on avait privé de leurs droits ? (p. 110 à 112)

- Si ces travaux avaient été menés sur des souris, dire qu'ils étaient de mauvaises expériences serait une injustice. Le problème essentiel est que les scientifiques ont pratiqué ces expériences sur des êtres dépossédés de leurs droits. On ne peut pas séparer les scientifiques en deux groupes : les innocents, et les criminels. Les meurtres ne sont pas les seuls actes condamnables.

- Les garde-fous institutionnels n'ont pas rempli leur rôle. Le système de contrôle par les experts spécialisés n'a pas fonctionné. Pour certains experts chargés de ce contrôle, certains êtres humains n'étaient que des animaux (de laboratoire) d'un genre particulier.

Il n'existe qu'un espoir, il réside dans la publicité des travaux, dans l'absence de secret scientifique. En respectant l'une et l'autre, on peut espérer que ceux des scientifiques qui ne confondent pas les hommes d'une autre "espèce" que la leur avec des animaux (de laboratoire) finiront par s'imposer. Cela signifie aussi qu'il faut parler de la destruction pour pouvoir s'en préserver. Vouloir comprendre ce que l'on récuse et ce qu'on ne veut pas employer n'a rien de réjouissant. Travailler sur la destruction blesse et souille. Mais le refoulement dans l'inexprimé aveugle et paralyse.

8. Considérons tout de même l'activité scientifique des anthropologues et des psychiatres comme une grande expérience ratée, et suivons les dans leur propre logique. Que nous enseigne cette grande expérience ? (p. 112 à 114)

- Il a été démontré qu'elle n'était pas uniquement le fruit de l'égarement de quelques individus, mais qu'elle avait pour origine des défaillances de la psychiatrie et de l'anthropologie elles-mêmes. Nombre de psychiatres et anthropologues cités ont trahi leur science en consacrant à leur mythologie des sacrifices sanglants d'innocents.

- L'analyse des charlataneries scientifiques des psychiatres de l'époque pourraient faire l'objet d'un autre livre. Toutes ces exagérations sans nuance révèlent encore aujourd'hui les mythologies fondamentales qui régissent cette discipline.

- Benno Müller-Hil ouvre ici la voie à une autre forme de qualification des maladies mentales (ici mentionnées) et à une autre façon d'appréhender les personnes présentant une souffrance ou un retard. Il souligne à quel point les examens et pronostics pratiqués transforment l'être humain en objet obéissant ou en animal. Tel était le point commun entre les psychiatres, les anthropologues et Hitler.

9. Y a-t-il eu en Allemagne des anthropologues et des psychiatres qui n'entraient pas dans le tableau brossé ici ?

- Non, pour ce qui est des anthropologues et des généticiens travaillant sur l'homme. Ceux qui ont participé aux débats sur les formes de destruction en désirant sincèrement la freiner lui ont, en fin de compte, donné un lustre scientifique. Croire que l'on pouvait canaliser le flot de l'extermination était une erreur fondamentale.

- Benno Müller-Hil n'a trouvé aucun témoignage écrit de psychiatres contre l'euthanasie. Un psyhciatre avait tenté, à l'époque, d'inciter les professeurs titulaires de chaire à protester en commun, mais sans effet. Aucun psychiatre allemand n'a accompagné ses patients dans leur dernier parcours.

Benno Müller-Hil conclue en précisant qu'il s'est efforcé de traduire les actes et les positions des psychiatres et anthropologues allemands dans la langue qu'ils employaient eux-mêmes. "On n'entend pas dans mes phrases les hurlements des enfants quand l'injection de chloroforme atteignait leur cour... ... Les yeux des assassinés sont braqués sur nous, grands ouverts".

Aucune indignation n'est efficace quand elle ne repose pas sur des connaissances et sur une colère durable : "Si je ne me défends pas, qui me défendra ? Si je n'existe que pour moi, que suis-je ? Si ce n'est pas maintenant, quand donc ?" (Aboth)

AVERTISSEMENT de l'AUTEUR

"Quand cessera toute cette destruction ?" demanda le Dr Nyiszli au Dr Mengele à Auschwitz. Celui-ci répondit : "Mon ami ! Ca continue toujours, toujours, toujours !"

ENTRETIENS

Ces entretiens sont menés avec des scientifiques ayant participé au génocide encore vivants, ou des personnes de leur famille. (p. 119 à 191)

La lecture de ces entretiens témoigne à quel point la loi du silence est ancrée jusque dans les générations succédantes, et la fausse conscience individuelle et collective solidement construite.

Copyright © Josselyne Abadie
conscience-vraie.info

Notes :

1) Von Weizäcker : Arztliche Fragen (Questions médicales), Iéna 1934

2) Von Weizäcker : Eutanasie und Menschenversuche (Euthanasie et expérimentation sur l'être humain), Heidelberg 1947

Liens internes

- Contrôle mental et cobayes humains, MKULTRA, Les héritiers du docteur Mengele, psycho-technologies et implants

- La synthèse du livre "Soumission à l'autorité" de Stanley Milgram

- tous les documents publiés sur le site

Information complémentaire

Le procès de nuremberg comporta un procès des médecins (Voir Procès des médecins sur wikipedia >>> ) mais le docteur Mengele n'était pas sur le banc des accusés.

L'un des membres du tribunal fut le docteur canadien Donald Ewen Cameron, celui-là même qui travailla par la suite avec la CIA dans le projet d'expérimentation totalement illégal MKULTRA, dont parle également Naomi Klein dans son livre et son film : La stratégie du choc

Page Wikipedia sur Joseph Mengele >>>

Benno Müller-Hill : Science nazie, sciences de mort

Sommaire

Introduction

1) De la ségrégation des juifs à la stérilisation des malades mentaux (p. 1)

2) De la mise à mort des malades mentaux à celle des juifs et des tziganes(p. 1)

3) L'exploitation des citoyens déchus de leurs droits dans la recherche anthropologique et psychiatrique

4) Du rôle de quelques anthropologues et de l'idée qu'ils se faisaient d'eux-mêmes

- Avertissement de l'auteur

- Entretiens

(page créée le : 23 août 2005, republiée le 2 septembre 2011)
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Raccourcits documentation :
Conscience et Ethique - Droits de l'homme - Edgar Morin : Ethique et Bibliographie - Michel Crozier : l'Acteur et le Système - Stanley Milgram : Soumission à l'Autorité - Obedience to Authority, Stanley Milgram - Manipulation Mentale - Harcèlement Moral et/ou harcèlement Sexuel - La stratégie du choc - Réseaux et/de pouvoir - Stratégie - Cinéma, Films, vidéos -

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